Le 80e de la colonie
ou histoire de héros*
Le 80e de la colonie
ou histoire de héros*
HOMÉLIE
La fête d’aujourd’hui se concentre sur la naissance de Jean. Sa venue au monde est une extraordinaire bonne nouvelle pour ses parents. C’est la fête dans la maison familiale : parents et amis s’y rassemblent et accueillent cette naissance comme un signe de la grande miséricorde de Dieu. À la surprise générale, la mère et le père décident de l’appeler Jean, qui de l’hébreux signifie Dieu fait grâce. Cela en dit long sur la vocation de l’enfant : il sera un témoin de la grâce de Dieu.
L’évangile d’aujourd’hui tourne nos regards vers l’avenir tandis que le texte de la première lecture, celle d’Isaïe, nous revoie vers le passé. Il est question dans cet oracle de quelqu’un que Dieu appelle dès le sein maternel, et dont la mission consiste à une prise de parole « tranchante » qui doit, ultimement, ramener Israël vers son Dieu. Ces traits s’appliquent parfaitement à Jean Baptiste : il a bondi d’allégresse dans le sein de sa mère, sa prédication a été incisive et sans ménagement à l’égard de ses compatriotes, et il se savait investi de la force divine.
Dans une homélie qu’il prononçait pour la fête de ce jour, saint Augustin a bien exprimé la stature du Baptiste : « Jean apparaît comme une frontière placée entre les deux testaments, l’ancien et le nouveau (…) Il est donc un personnage de l’antiquité et le héraut de la nouveauté. » Jean est non seulement le dernier prophète de l’Ancien Testament : il est, au dire même de Jésus, « bien plus qu’un prophète » (Matthieu 11,9). Il est aussi le premier prophète du Nouveau Testament et le premier témoin à désigner Jésus comme « l’Agneau de Dieu » (Jean 1,29).
Aujourd’hui aussi, nos soulignons l’apport de précurseurs, de pionniers, pionnières qui ont préparé et tracé le chemin pour d’autres, à l’exemple de Jean Baptiste, ici dans la colonie de Grande-Vallée. Deux des dernières pionnières encore vivantes sont parmi nous : Mme Jeanne d’Arc Lebreux et Mme Denise Richard. Nous saluons leur présence ainsi que le courage dont elles ont fait preuve pendant toutes ces années de colonisation. Un hommage plus élaboré leur sera rendu après cette célébration. Je me permets cependant cette remarque : l’une d’entre-elles porte le prénom féminin du saint de ce jour qui de l’hébreu signifie Dieu fait grâce et l’autre qui du grec signifie fille de Dieu. Ceci en dit long sur ce que fut leur vocation.
Rendons grâce à Dieu pour tous ces précurseurs, pionniers, pionnières et leur apport à notre communauté.
Amen.
Noël-Denis, diacre
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