Nos bâtisseurs
Nos bâtisseurs
La succession de monsieur Bujold
Après 27 années de ministère bien remplies, monsieur Alexis Bujold, curé quittait Grande-Vallée une paroisse modèle dans le diocèse de Gaspé. Les sentiments des paroissiens étaient partagés. En effet, monsieur Bujold ayant un fort caractère, il allait dans la vie en suivant une ligne de conduite sans nuance. Tout était blanc ou noir. Il ne connaissait pas les compromis. Il fut respecté, craint et aimé par un petit nombre. Lui a beaucoup aimé ses premiers paroissiens. Peut-être suivait-il l’adage qui dit : « Qui aime bien, châtie bien. »
Le successeur de M. Alexis Bujold fut l’abbé Valère Roy qui exerça son ministère jusqu’en 1963. Son passage ne fut pas marqué par de grandes réalisations. On se souvient de sa grande bonté, de sa compassion pour les souffrants et de sa joie de vivre. Les gens se rappelleront que durant les seules vacances qu’il prit au Mexique, il expédia une carte postale à chacune des familles du village.
Le 14 septembre 1950, M. l’abbé Valère Roy bénit une croix érigée sur la montagne du Sud, surplombant le village de Petite-Vallée. Cette croix a été plantée par M. Didier LeBreux alors âgé de 79 ans. C’était sa contribution à l’Année Sainte. Il compose et écrit de sa propre main une prière pour demander à Dieu de protéger la forêt contre les insectes qui sont en train de la détruire et mettre en péril le gagne-pain de ses trois fils :
« Mon Dieu, vous qui êtes tout puissant et infiniment bon, à l’occasion de l’Année Sainte, nous vous demandons de bien vouloir arrêter le fléau qui est en train de détruire notre forêt si rémunératrice à notre existence.
Nous avons confiance que cette croix bénie qui domine un vaste territoire, appuiera la demande que nous avons faite à Dieu le Père. Mon Dieu ayez pitié de nous !
Didier LeBreux »
En 1955, il commence à célébrer la messe dominicale à Petite-Vallée.
Monsieur Roy fut remplacé pas M. l’abbé Gérard Guité. Celui-ci, qui avait travaillé de longues années au niveau des coopératives, se soucia beaucoup de la situation économique de Grande-Vallée et du climat social. Plus haut en couleur que l’abbé Roy, il savait se faire entendre quand le besoin se faisait sentir. M. Guité n’hésitait pas à mettre la main à la pâte quand il le fallait. On pouvait le voir officier une cérémonie religieuse mais aussi tondre régulièrement le gazon dans la cour du presbytère. Durant son ministère on remplaça les vitres neutres de l’église pas des vitraux colorés, ce qui donna à celle-ci un cachet particulier. Il quitta la paroisse en 1978.
L’abbé Réjean Harrisson le remplaça à la tête de la paroisse. Il n’y resta que quelques années et dut partir pour cause de maladie. On procéda à d’importantes modifications à l’intérieur et à l’extérieur de l’église durant sont court ministère. Il laisse la cure en 1981.
L’abbé Paul Létourneau lui succéda. On connut, avec ce curé, le retour des cérémonies célébrées avec beaucoup de faste. On ressuscita même « la criée pour les âmes ». Ce fut le dernier prêtre à effectuer la traditionnelle visite annuelle de la paroisse. Il nous quitta en 1983.
Vint ensuite, M. L’abbé Jacques Pelletier. Il resta huit ans à Grande-Vallée. Il put nous faire vivre des cérémonies religieuses, surtout durant la semaine sainte, empreintes de piété et en même temps d’originalité. Sa créativité s’exprima surtout dans les crèches de Noël plus surprenantes les unes que les autres.
Une paroissienne ajoute : « c’était un bon prêtre ouvert à l’implication des laïcs, qui nous a enseigné un Dieu-Amour au lieu d’un Dieu-Vengeur ». Il nous a fait connaître le mouvement « foi et partage », implanté par Jean Vanier et ayant pour but de valoriser les personnes handicapées. Nous avons même vécu une retraite dans notre paroisse.
D’autres retraites ont eu lieu dont une ayant pour thème la Mort, prêchée par l’abbé Pelletier lui-même.
Un groupe de personnes s’est enrichi de « cheminement de foi » qui s’est échelonné sur plusieurs années. Cet enseignement fut donné par sœur Rita Gagné, Ursuline, fille de la paroisse avec sœur Solanges Labrie, également Ursuline.
Un autre groupe a suivi les exercices de Saint Ignace.