Le 20 mai 1929  au matin, les travaux commencent sous la conduite de Monsieur Ludger Minville de Grande-Vallée; des volontaires viennent prêter leur généreux concours pour dresser les échafauds. Nos saints semblent indignés de ce sans-gêne des ouvriers qui les forcent à déménager dans un milieu plus paisible pour éviter les coups… bien involontaires, auxquels ils sont exposés. Ils iront donc se réfugier dans une maison de la Compagnie en attendant qu’on décide de leur sort. Plusieurs, sans s’en douter, doivent dire un adieu à l’église qui les hébergeait depuis dix-neuf ans. En effet, monsieur le curé juge que les statues du Sacré-Cœur, de la Ste Vierge, de St-Joseph et de St-Anne sont trop grosses pour convenir au temple restauré et il décide de les vendre au premier marchand de bric à brac qui se présentera; il trouve preneur en la personne de l’abbé Gendron, curé de la nouvelle paroisse de Ste-Thérèse de Gaspé.

Bientôt l’église n’est plus qu’un véritable chantier; ce ne sont que des perches ici, madriers, planches, coffres d’outils là… et de la poussière partout; il faut bien se résigner. Les demoiselles relégueront au fond des armoires leurs belles robes et endosseront le vieux manteau. Le bon Dieu n’en sera certes pas attristé et Monsieur le curé n’aura pas besoin de relire le mandement sur les modes… pour un temps du moins.

Le 21 juillet, le Révérend Monsieur Barrette, curé de St-Esprit passe le dimanche avec nous et accepte de donner le sermon.

Les travaux avancent rapidement et le peinturage confié à Monsieur Horace Sasseville commence le 22 août.

cf. Historique de Grande-Vallée (1842-1947) M. Alexis Bujold  prêtre, curé.